Projet "100 000 entrepreneurs" (2019-20)

Intervention de Philippe Hayat

Une intervention pas comme les autres !

Comme chaque année, en tant que professeure principale de 4e, il me tarde de lancer le projet "100.000 entrepreneurs" pour toutes les surprises qu'il réserve, pour tous les talents, envies, passions d'élèves qu'il révèle.

Seulement, voilà, cette année, plusieurs facteurs ont retardé la date de lancement. Puis courant mars, une opportunité se présente et une intervention est programmée pour le 20 mars. Le sort n'était semble-t-il pas du bon côté cette année puisqu'une dizaine de jours avant, le confinement est déclaré en France, et tout est annulé. Quand ça ne veut pas, ça ne veut pas ! Vraiment ?

Un mail de Joséphine Boulinguez, directrice des opérations, propose des classes virtuelles d'entrepreneurs à destination des lycéens et étudiants. Ni une, ni deux, la chance est tentée ! Bingo ! La roue tourne et c'est accepté pour les 4^es ! Les bonnes nouvelles n'arrivant jamais seules, quelques jours plus tard, la surprise est totale : ce sera Philippe Hayat, fondateur de 100 000 entrepreneurs, qui nous fera le grand honneur d'intervenir en personne !

Quelle immense joie anticipée de savoir que les 4es vont vivre un moment exceptionnel et déterminant certainement pour eux !

Et puis tout à coup, pression ! Vais-je réussir à mobiliser et préparer mes élèves à distance en plein confinement ? Avec le recul, comment ai-je pu douter ? Bien sûr que oui ! Rien n'est impossible ! Il suffit de croire en leur potentiel et le confinement n'y fera rien.

La rencontre virtuelle a été préparée avec des élèves motivés et investis. Elle s'est déroulée au grand complet et a tenu toutes ses promesses (cliquez sur les onglets ci-dessous pour en prendre connaissance).

En plein confinement, nous avons tous entendu parler du décrochage scolaire et de l'augmentation des inégalités. Le moins que l'on puisse dire c'est que 100.000 entrepreneurs contribue à lutter contre. A l'exception d'une élève qui n'a pas pu se libérer, tous les élèves étaient présents quels que soient leurs profils. Certains d'entre eux qui étaient en train de "décrocher" ont été parmi les plus investis et ont même souligné "avoir été remotivé(e) par cette intervention" ou d'"avoir retrouvé l'espoir".

La question pourrait aussi se poser de ce format à distance ?

Bien sûr, une intervention en présentiel est irremplaçable, mais ce format de classe virtuelle en plein confinement a plusieurs atouts  pour lui.

• Le premier est de maintenir les actions de 100.000 entrepreneurs pendant le confinement : nourrir le parcours avenir de collégiens, les sensibiliser au monde économique et professionnel, lancer leur réflexion sur l'orientation avant la 3e, les  questionner sur leurs envies, talents, passions (voir mes articles des années passées pour voir tout ce que cela peut apporter à des élèves de 4e).
• Le second, vu plus haut et pas des moindres, est de lutter contre le décrochage.
• Le troisième, qui est une vraie plus-value, est de permettre de pousser les murs et d'ouvrir l'intervention aux familles. Nous avons pu assister à des échanges entre frères ou avec des parents très riches. Même si le travail d'orientation part d'une démarche personnelle, l'entourage familial a son rôle à jouer, ne serait-ce que par des discussions, engagées ici. 
• Le quatrième, dans la foulée du précédent, est de rebondir sur les échanges entre famille pour permettre aux jeunes de voir autrement les métiers de leurs parents et d'avoir un nouveau regard sur le monde professionnel. 
• Le cinquième répondait, "par l'expérience dans l'expérience", à une des questions que les élèves s'étaient posé pendant la préparation : de qui a-t-on besoin pour se lancer ? Pendant la classe virtuelle, les participants pouvaient réagir dans le chat soit en posant leurs questions, soit en soulevant des remarques. C'était un régal de les voir interagir et se répondre les uns les autres. Les réponses, ils les ont déjà entre eux. Les pairs ont un rôle à jouer dans leurs réflexions et leurs aventures... ils ont commencé ici à le toucher du doigt.